Philip Moerman, né en 1961 , est artiste en arts plastiques depuis
de nombreuses années.
Enfant, il aimait dessiner et bricoler.
C’est sur les conseils de son professeur d’arts plastiques
que ses parents l’inscrivent à l’académie de Courtrai.
Adolescent, il fonde avec quelques amis un cercle d’art à Heule.
C’est là qu’il va successivement se familiariser avec tous les
aspects de la peinture.
Vu l’amour qu’il porte aux personnes et aux animaux, le fil
conducteur de son travail a toujours été le style « figuratif ».
Ses peintures à l’huile, aquarelles et pastels sont exposées dans
de nombreux endroits.
C’est dans ce cercle d’art de Heule qu’il abordera pour la première
fois le tridimensionnel, notamment par la réalisation d’un géant
représentant le Bourgmestre de la commune.
Oeuvre qui ne passera pas inaperçue et sera déterminante dans
son parcours.
Fils de joaillier renommé, il a grandi dans le tridimensionnel et
s’en est nourri.
Quelques années plus tard, Philip s’inscrit à l’académie
de Harelbeke puis à celle de Menen où il apprend, dans la classe
de Bart De Zutter, toutes les techniques de sculpture.
Ses études terminées, il établit son propre atelier aux limites
de Courtrai et Harelbeke.
Rapidement, il prend conscience de la nécessité de s’ouvrir à de
nouvelles techniques telles que le moulage en silicone couplé à
la technique du bronze coulé.
C’est auprès d’artistes reconnus et aussi réputés qu’ Irenée Duriez
et Laurent Geers qu’il parvient à la maîtrise de ces techniques.
Ce fut là le déclic nécessaire à l’accomplissement de sa
liberté artistique.
Actuellement, Philip Moerman dessine chaque semaine selon
modèle vivant dans le groupe d’art « Het Palletje ».
Dans son nouvel atelier de Moorsele il pétille d’activités.
Pendant la modélisation, il travaille le plus possible sur modèle
humain afin de gérer et de perfectionner sa pratique de l’anatomie
du corps humain.
Ses idées lui viennent généralement de flashs ( le plus souvent
nocturnes ) qu’il doit rapidement coucher sur papier, sous peine
d’en devenir obsédé.
Ces croquis sont conservés à l’abri d’une farde.
IL est parfois étonnant de constater comment, après quelques temps,
ces croquis sont réinterprétés ou fusionnés avec d’autres idées.
Une fois arrêtée, l’idée est décomposée de A à Z.
Commence alors un processus complet de recréation dont la statue
concrétisera l’aboutissement .
Tous les aspects de l’œuvre doivent être traités et particulièrement
le matériau utilisé, la définition de l’ossature soudée, la pâte utilisée
et l’implantation des joints dans le moulage.
Sans oublier bien sûr la présentation de l’œuvre qui sera, in fine et
d’un point de vue artistique, un élément qu’il tient personnellement
pour déterminant.
Ce n’est qu’après plusieurs mois de réflexions que vient le vrai
travail de modelage.
Commence alors, entre l’artiste et le matériau, un jeu au cours duquel
le premier va, par le travail et l’expérimentation, découvrir les limites du
second.
Longue démarche d’apprentissage que son père qualifie d’investissement.
Le modelage et le traitement complet sont pour lui un jeu entre
lui et la terre, l’eau, l’argile, le plâtre, la cire, etc.
Un jeu qui consiste à donner et à prendre, à faire tantôt un pas en
avant, tantôt un pas en arrière.
De sa patience et de sa créativité naissent des statues et des peintures
d’êtres humains et d’animaux, réalistes et vivants, œuvres dans
lesquelles sa sensibilité des détails et d’expression joue un rôle prépondérant.
A l’occasion de statues plus petites, il expérimente des combinaisons
non réalistes (surréalistes) où les phénomènes de temps et
d’émotion sont symbolisés.
Philip habite à Heule, une commune du grand Courtrai.